Me voici donc a UMAN en Ukraine ou je viens enfin de trouver un cybercafe. Temps froid, a part deux jours d'une exceptionnelle douceur ( 23 degres a 11 h dimanche a Ternopil ! ), mais le velo et le cycliste sont en grande forme apres 3 000 km.

A Trieste et Erd ( pres de Budapest ), j'ai ete recu par des esperantistes tres sympathiques ( pleonasme ! ).

La Slovenie a ete tres froide, ainsi que les Carpates ukrainiennes ( 150 km en deux jours ) ; j'ai pu prendre des photos de rivieres et de lacs geles.

Les gens sont generalement tres sympas, me faisant de petits signes et me prenant en photo. Pas plus tard que tout a l'heure, j'ai signe des autographes a 4 jeunes qui s'etaient photographies avec moi.

Le seul incident a ete un "accrochage" avec la police ukrainienne le 15 mars. A une intersection, a un poste de police de la DAI ( police de la route ), un policier me fait signe de m'arreter. Apres m'avoir demande d'ou je viens et ou je vais, il m'invite a le suivre au poste. la, il cherche febrilement dans les pages d'un code de la route et me montre un dessin prouvant mon acte criminel : il est interdit aux velos de rouler sur la chaussee, ils doivent circuler sur les bas-cotes en terre. De sa serviette, il sort alors une liasse de feuillets et me dit : " Protokol ! Protokol ! " , ce a quoi je reponds : " Nie panimayou ! " ( Je ne comprends pas, en russe). Il a l'air ennuye de devoir sevir, mais la loi est la loi. Comme il insiste, le bougre, je continue de faire celui qui ne comprends pas, ce qu'il faut toujours faire dans ces cas-la. Il voulait me faire reconnaitre et signer que j'etais en infraction. Il finit par me dire : " Tribounal ! Tribounal ! " Ma reponse est toujours la meme, avec un grand sourire en plus : je savais que je ne risquais pas grand chose et je n'ai pas l'habitude de me laisser impressionner ! Il frotte ensuite son pouce et son index ensemble, me demandant de l'argent. Ma reponse est toujours la meme. De guerre lasse, il me rend mon passeport et me dit de partir. S'il avait fait le mechant, je lui aurais dit que je voulais telephoner au Consul de France : en general, ca calme... A peine etais-je au velo qu'il descend les escaliers en courant et en levant son baton lumineux vers un camion : il venait de trouver une nouvelle proie qui, elle, comprendrait et se montrerait plus comprehensif.

Dans mon prochain article, je mettrai des photos. A bientot.